23/11/2007

Mesdames et messieurs, Félicien Combes - Introduction

Tout ce qu’on entend ces jours-ci sur le compte de Félicien Combes est faux. Tout ce qu’on voit à la télévision, tout ce qu’émettent les radios, tout ce qui se dit dans les troquets, les salons, les chambres à coucher ; tout ce que l’on a écrit et imprimé, d’abord dans l’intention de vendre du papier, à présent dans l’urgence des derniers jours ; les vérités à son sujet que l’on ne pouvait avaler et qui à présent soutiennent les âmes affolées ; son histoire, ses intentions, les raisons de sa présence sur Terre : tout cela est faux.
Son nom court sur vos langues. Son visage vous est devenu familier. Certains d’entre vous prétendent le connaître, le comprendre, tandis que d’autres rêvent de lui, voudraient l’étrangler de leurs mains. Les plus fervents seront les plus malveillants. Les plus terrorisés mourront les premiers. Les temps sont mauvais, et plus personne ne peut le nier.
Alors, on blâme Félicien Combes. On lui baise les pieds. On loue son nom puis le maudit. On se rapproche de lui, sans savoir encore ce qu’on lui dira, ce qu’on exigera de lui maintenant qu’on le tient ; on se rapproche encore et soudain c’est la colère, la peur immense changée en colère, qui emporte, qui étouffe, et quoi qu’il dise et quoi qu’il fasse encore on crache sur lui et le déteste et voudrait le tuer, le tuer, le tuer, même si l’on s’est trompé.
L’histoire en marche a entamé une course folle.

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